Passagère du Silence...


Tout quitter du jour au lendemain pour aller chercher, seule, au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de l'art antique chinois, était-ce bien raisonnable ? Fabienne Verdier ne s'est pas posé la question : en ce début des années 80, la jeune et brillante étudiante des Beaux-arts est comme aimantée par le désir d'apprendre cet art pictural et calligraphique dévasté par la Révolution culturelle. Et lorsque, étrangère et perdue dans la province du Sichuan, elle se retrouve dans une école artistique régie par le Parti, elle est déterminée à affronter tous les obstacles : la langue et la méfiance des Chinois, mais aussi l'insupportable promiscuité, la misère et la saleté ambiantes, la maladie et le système inquisitorial de l'administration... Dans un oubli total de l'Occident, elle devient l'élève de très grands artistes méprisés et marginalisés qui l'initient aux secrets et aux codes d'un enseignement millénaire...


De cette expérience unique sont nés un vrai récit d'aventures et une oeuvre personnelle fascinante, qui marie l'inspiration orientale à l'art contemporain...
Extrait : "Il faut de la discontinuité dans la continuité du trait. La danse du pinceau dans l'espace laisse des blancs pour permettre à celui qui regarde de vivre l'imaginaire dans le tableau, d'aller découvrir le paysage seul... Si tu tentes d'achever une oeuvre, d'enfermer une composition, elle meurt dans l'instants". Je pense alors à une idée de Jankélévithch : "C'est dans l’inachevé qu'on laisse la vie s'installer"...

"Avant de peindre un bambou, que celui-ci pousse déjà en votre for intérieur" (Su Dong Po)

Commentaires


  1. Magnifique
    Merci pour cette découverte,je le note... ce sera un de mes livres de l'été!

    RépondreSupprimer
  2. Ce livre me fais bien envie, bonne journée, bises.

    RépondreSupprimer
  3. merci pour ton avis, ça donne envie

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire