Petite lecture au jardin...

Le Turquetto
Se pourrait-il qu’un tableau célèbre – dont la signature présente une anomalie chromatique – soit l’unique oeuvre qui nous reste d’un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne : un élève prodige de Titien, que lui-même appelait “le Turquetto” (le petit Turc) ?
Rythmé, coloré, tout en tableaux miniature, le livre de Metin Arditi convoque les thèmes de la filiation, des rapports de l’art avec le pouvoir, et de la synthèse des influences religieuses qui est la marque particulière du Turquetto.
Né en Turquie, familier de l’Italie comme de la Grèce, Metin Arditi est à la confluence de plusieurs langues, traditions et sources d’inspiration. Sa rencontre avec le Turquetto ne doit rien au hasard, ni à l’histoire de l’art. Car pour incarner ce peintre d’exception, il fallait d’abord toute l’empathie – et le regard – d’un romancier à sa mesure...

Extrait : [...Elie avait appris à récurer des brosses, fabriquer des enduits (de trente sortes au moins), broyer des cristaux (jusqu'à obtenir le granulé juste), mélanger les poudres aux huiles et aux résines, et pour chaque nuances, à obtenir les proportions parfaites, les couleurs et les transparences. Après deux ans d'atelier, il eut le droit de préparer les couches de fond. D'abord les simples, puis celles qu'il fallait appliquer en dégradé. Un an encore et il put travailler le fini des toiles. Il apprit à peindre des drapés, des dentelles et des visages, des chevelures et des nez, des bouches, des oreilles, et pour finir, des mains, des gants et des reagards. Un an plus tard, ont le mit à reporduire certaines oeuvres du maître dont on lui commandait des copies...]

Commentaires

  1. Merci pour la référence... Ces quelques lignes suffisent à nous transporter dans un univers artistique que j'aime particulièrement. ça me fait penser à La jeune fille à la perle.

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